L’ASCL-B est une association de droit burkinabè, conformément au Récépissé
n° 2014-01392/MATS/SG/DGLP/ DOSOC du 27 août 2014.

Elle promeut l’action caritative au bénéfice des personnes vivant avec un handicap mental.

Origines

L’ASCL-B nait de la volonté conjuguée de l’archidiocèse de Bobo-Dioulasso et d’un groupe de personnes qui se sont laissées interpeler par le spectacle désolant des malades de la rue. Elle prend son élan à partir des expériences de Grégoire Ahongbonon, cet homme charismatique qui œuvre à la récupération et à la prise en charge des malades mentaux abandonnés depuis 1991 où il a commencé ses premiers pas à Bouaké en Côte d’Ivoire. Les centres qu’il a répandus dans plusieurs localités en Côte d’Ivoire, puis au Bénin et au Togo sont une école de charité placée sous l’appellation Saint Camille d’où l’ASCL-B tire son nom en rappelle de sa source d’inspiration. L’histoire de l’ASCL-B retient avec reconnaissance le regard visionnaire de Mgr Anselme Titianma SANON, archevêque émérite de Bobo-Dioulasso, la détermination de Mgr Paul OUEDRAOGO, archevêque en exercice, la solidarité et la générosité des communautés et de toutes les personnes de bonne volonté.

Mgr Paul OUEDRAOGO

Les objectifs

  • Objectif général :

    Redonner la santé, la dignité et le goût de vivre aux malades mentaux et à tous les « rejetés » de la société par la promotion d’un amour réel dans le Christ.

  • Objectif spécifiques :

    Accueillir les personnes atteintes de troubles mentaux vivant dans l’abandon et les prendre en charge ;

    Assurer les soins médicaux aux pensionnaires du centre ;

    Faciliter la réinsertion sociale et professionnelle des malades stabilisés ;

    Permettre de rompre l’isolement social des malades mentaux et leur offrir un cadre de vie décent et les  accompagner jusqu’au recouvrement de leur raison perdue ;

    Apporter un soutien psychologique aux patients dans leur environnement familial et social ;

    Rapprocher périodiquement les soins de santé des populations éloignées.

Activités

  • Accueil et récupération des malades.
  • Prise en charges des pensionnaires (écoute, soins, hygiènes, ergothérapie, etc.).
  • Accueil des familles des malades ou des pensionnaires.
  • Appui conseil et assistance des familles.
  • Réinsertion socioprofessionnelle.

Public cible

Les bénéficiaires immédiats sont les handicapés mentaux errants et non errants prioritairement de la ville de Bobo sans distinction d’âge, de race, de sexe ni de religion.

Les centres

Le Centre Notre Dame de l’Espérance (CNDE)

Le CNDE est une structure médico-sociale créée et gérée par de l’ASCL-B en décembre 2014 pour l’accueil, la prise en charge et la réhabilitation des malades mentaux. Il est logé dans l’enceinte de la grande mission dans un espace concédé par le diocèse pour la cause. Une fois accueillis dans le Centre, les malades bénéficient de logement, nourriture, médicaments, vêtements, encadrement et de divers services sociaux dont l’accompagnement en vue de la réinsertion.

 Le Centre Laudato si’ pour l’Education, la Réhabilitation et la Réinsertion (CLER)

Le CLER est une suite du parcours commencé au CNDE. Créé en 2018, ce centre accueille les malades mentaux stabilisés dans un cadre qui promeut la thérapie par les activités. Il est situé à Doufiguisso, environ 25 Km de la ville de Bobo-Dioulasso et offre entre autres possibilités l’agriculture, la culture maraîchère et l’élevage. L’ergothérapie adaptée à travers ces différentes activités permet au pensionnaire d’acquérir de l’autonomie et de développer certaines aptitudes en fonction de ses capacités et centres d’intérêt. Dans la même localité est réalisée une structure sanitaire utile d’une part pour les besoins de soins des pensionnaires, et visant d’autre part à offrir des services spécifiques en santé mentale au bénéfice des populations périphériques, au demeurant, une référence pour les CSPS environnants.

Organisation

L’ASCL-B gère ces Centres avec :

  • une équipe de direction chargée de la coordination générale des activités et la supervision ;
  • une équipe interne qui réside au centre avec les pensionnaires qui administre les soins de première nécessité et assure l’organisation d’une vie complète aux pensionnaires ;
  • une équipe de professionnels engagée pour divers services (activités d’animation, soins sanitaires, récupération des malades dans la rue, atelier, animation de causerie, écoute, etc.).

Finalités

Les résultats escomptés par l’ASCL-B sont :

  • Le respect de la dignité humaine ;
  • La reconsidération malade mental dans la société ;
  • La réduction de l’errance des malades mentaux sans domicile ;
  • La guérison et réinsertion socioprofessionnelle des malades mentaux.

Présentation du Centre Notre Dame de l’Espérance – Ouaga (CNDE Ouaga)

La mise en place du CNDE Ouaga est en droite ligne avec la mission principale de l’ASSOCIATION SAINT CAMILLE DE LELLIS qui est de travailler sur l’ensemble du territoire national burkinabè à prendre soin des malades mentaux dont la condition de vie est marquée par la pauvreté de ressources tant humaines, matérielles que financières et par la souffrance sous diverses formes : abandon, privation, réclusion, maltraitance… (cf Statuts ASCL-B art4). Après le CNDE Bobo, le CNDE Ouaga vient comme une réponse aux nombreuses sollicitations de la région du centre et pour rapprocher l’offre de prise en charge de l’ASCL de ses destinataires qui y sont.

De ce fait, le projet qui était porté par l’ASCL a bénéficié de l’intérêt soutenu de quelques amis de l’œuvre résidents à Ouaga qui, après des visites au CNDE Bobo en 2015, ont commencé à nourrir l’espoir d’avoir un centre dans la capitale burkinabè où de nombreux malades sont en situation d’errance. Ainsi un petit groupe constitué de Monsieur l’abbé Vincent ILBOUDO, Mme ZONGO Félicienne, Père Denis KABORE, Laurent GANOU, Judith BADINI, Théophile ZONGO et Antoine KONDITAMDE en a fait son souci à travers des échanges d’idées devant aider à la réalisation du projet. Naturellement, la condition première était de trouver un cadre qui puisse héberger le centre, ce qui n’est pas aisé dans la capitale. L’espérance du groupe était fondée sur l’archidiocèse de Ouagadougou qui portait le projet de création d’une maison pour les pauvres durant l’année de la miséricorde dans l’Église catholique en 2016, mais hélas ! Le cardinal Philippe Ouédraogo que certains membres du groupe ont pu rencontrer a bien apprécié l’initiative en prodiguant ses encouragements et bénédictions tout en avouant l’indisponibilité d’espace en sa possession pour l’activité.

 

La recherche de cadre pour le centre se poursuivit jusqu’à ce qu’en 2019, Monsieur Antoine KONDITAMDE, proposa de mettre à la disposition de l’Association son terrain situé à Borgo dans la commune de Saaba, avec un bâtiment composé de trois salles de classe et d’un bureau déjà construits. Son engagement allait au-delà de la mise à disposition de l’existent pour prendre en compte les aménagements nécessaires au démarrage du nouveau centre pour l’accueil de pensionnaires (cuisine, magasin, toilettes). Les travaux achevés, les salles de classe sont devenues des dortoirs et le bureau, une salle de soins. Le 21 décembre 2019 arrivait l’équipe pour la mise en place du centre en provenance du CNDE Bobo, six personnes en tout dont 3 femmes et 3 hommes. Et le lendemain 22 décembre, le CNDE Ouaga accueillait ses premiers pensionnaires : trois malades mentaux errants tous hommes.

Le CNDE Ouaga fonctionne avec une équipe interne assurée par le CNDE Bobo, la coordination d’un agent de santé mis à la disposition du Centre par le Cercle des amis de St Camille en Allemagne et quelques professionnels de la santé mentale intervenant comme volontaires. Périodiquement, une fois par mois un médecin du CNDE Bobo assure la consultation et la visite pour permettre un suivi régulier des pensionnaires et un accueil convenable des nouveaux.

Les charges de fonctionnement du centre sont assumées par l’ASCL grâce aux dons spontanés des personnes de bonne volonté et à un appui périodique du Cercle des amis de St Camille en Allemagne qui apporte aussi un soutien considérable en médicaments. Un appui financier régulier avec éventuellement d’autres mesures d’accompagnement sont attendus de la commune de Ouagadougou qui s’est engagée avec l’ASCL dans une convention signée en aout 2021 à soutenir le CNDE Ouaga. Certes les besoins sont évidents et les défis énormes mais avec la collaboration de tous les hommes et femmes de bonne volonté, l’espoir d’un mieux-être pour les malades abandonnés est permis.

Aller au haut